De la piste à la cage : la misérable vie des animaux dans les cirques
Sur la piste, les animaux sont agressés de toutes parts. Lumière, musique, applaudissements et cris sont source d’un grand stress. Mais ils doivent passer outre et exécuter, sous la menace du dresseur, des numéros souvent contre nature, douloureux ou effrayants. Vaincre leur peur du feu pour les félins, marcher sur les genoux pour les éléphants, sont des exercices qu’ils n’acceptent de réaliser que par crainte du châtiment en cas de désobéissance…
Lorsqu’ils quittent la piste, ils rejoignent des cages minuscules ou sont parqués dans de petits enclos, où ils n’ont rien à faire pour s’occuper. Le sol est très souvent dur et bétonné ou couvert d’une litière sale, le plus souvent sans eau fraîche en quantité suffisante. Subissant l’isolement ou la promiscuité sans considération de leurs besoins réels, ils deviennent fous et s’enferment dans des comportements stéréotypés, répétés inlassablement. Puis, dans les remorques qui les transportent de ville en ville, ils subiront des écarts de température tels que des engelures sont parfois constatées sur les oreilles des éléphants.
Qu’ils soient sauvages ou domestiques, tous subissent le même sort misérable tant qu’ils seront capables d’assurer le spectacle…
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Mais les spectacles d'animaux, ce sont aussi nos enfants qui en paient les conséquences. Ils y voient érigées en modèle l'obéissance aveugle, la domination par la violence, l'exploitation des plus faibles, la négation de l'identité de l'animal, réduit à l'état d'objet dédié à l'amusement.
Le dressage violent des animaux dans les cirques
Ni respect, ni complicité. Sous les chapiteaux, il n’y a que soumission par la violence. Les coups et les intimidations pleuvent pour les contraindre à obéir. Il faut qu’ils craignent plus le dresseur que la douleur ou la peur générées par l’exercice à réaliser. Le fouet soumet les félins, l’usage d’une pique acérée est réservé aux éléphants. Parfois, ils sont « cassés », se rebellent, ou sont trop difficiles à dresser. On les envoie alors dans un centre où l'on tente de les rendre « exploitables ». L’enquête que One Voice y a menée en a révélé les coulisses.