Fourrure : une cruauté industrielle
Le commerce de la fourrure pèse des milliards de dollars, sous l’influence de la Chine, plus gros producteur mondial, mais aussi de la France, au cœur de l’industrie du luxe et qui en produit également – 60 000 visons tués chaque année.
La réalité de l’industrie de la fourrure, ce sont des millions d’animaux qui vivent et meurent dans des conditions épouvantables, parfois dépecés vivants. Dans les fermes où ils sont élevés, ils sont entassés dans des cages exiguës, où ils deviennent fous tant leurs besoins fondamentaux sont niés. Sur la banquise, les bébés phoques sont tués à coups de massue. Et dans les rues de Chine, même les chiens et chats ayant une famille ne sont pas à l’abri.
La pollution liée à la production de fourrure
Au-delà du sort cruel réservé à ses victimes, l’industrie de la fourrure est aussi source d’une incroyable pollution. Grandes productrices de lisiers azotés et phosphorés, les « fermes à fourrure » polluent eaux de surface et nappes phréatiques et libèrent de grandes quantités d'ammoniac, d'oxyde d'azote et de méthane. Le traitement des peaux requiert également nombre de produits toxiques pour les humains (pentachlorophénol, formaldéhyde, chrome VI et métaux lourds), au point que ceux qui y travaillent sont susceptibles de développer de graves pathologies, depuis l'irritation de la peau et des yeux jusqu'au cancer du poumon. Cette filière meurtrière est l'une des cinq industries les plus polluantes au monde !
Chine :
En Chine, des millions de lapins, de visons et de renards sont sacrifiés chaque année pour leur fourrure. Et combien de chiens et de chats ? Sans réglementation pour les protéger, outre ceux issus d’élevages, ce sont les animaux errants, perdus, voire volés, dont la fourrure alimentera le marché. Les municipalités organisent même des rafles pour se débarrasser des chiens devenus indésirables !
L’enquête réalisée par One Voice avec son partenaire local ACTAsia, a révélé l’horreur de ce qu’ils subissent.
Chiens et chats sont pendus, écorchés et roués de coups de pied. Ils se tordent pour se libérer quand leur peau est arrachée alors qu’ils sont parfois toujours en vie. Leur corps est ensuite lancé sur les dépouilles des victimes précédentes. Certains d'entre eux y ont été observés luttant encore pour respirer, pendant de longues et insupportables minutes.
Face à de telles pratiques, One Voice a lancé la campagne Fur Free China en partenariat avec ACTAsia. Avec le soutien de millions de citoyens chinois, de célébrités et de détaillants, nous menons des actions de sensibilisation afin d’obtenir une évolution des pratiques et de la réglementation. One Voice finance également le programme d'éducation d'ACTAsia, « Caring for Life », qui enseigne à des milliers d'enfants le respect et la compassion envers tous les animaux. Depuis 2012, plus de soixante événements et activités de sensibilisation ont été organisés à travers seize provinces du pays.
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Enquête de One Voice dans six élevages de visons français
En janvier 2017, One Voice a révélé dans un rapport inédit les résultats de l’enquête menée au sein de 6 fermes de visons en France : la souffrance des animaux ne fait aucun doute. Aucun de leurs besoins physiologiques ou comportementaux n’est satisfait.
Les visons sont des animaux semi-aquatiques, solitaires et territoriaux. Ils passent leurs journées à chercher de la nourriture, à plonger et à explorer leur environnement - jusqu’à trois kilomètres de cours d’eau.
Mais dans les élevages où ils sont enfermés, ils sont « stockés », à plusieurs parfois, dans des cages minuscules entassées les unes sur les autres, au sol grillagé qui blesse les pattes et où il n’y a rien à faire. En guise de nourriture, une bouillie carnée est déposée sur le toit de la cage…
Les conditions misérables de vie des visons
Certains élevages visités par nos enquêteurs étaient particulièrement délabrés. Sous les cages, les excréments s’accumulaient, au péril de l’environnement, menacé par ces effluents non traités. Nos enquêteurs ont même observé des cadavres alentour ! Sur le dessus des cages, des restes de nourriture pourrissaient. En leur sein, des visons devenus fous affichaient des comportements stéréotypés, multipliant à l’identique les allées et venues et les mouvements de tête, ne laissant nul doute possible quant à leur stress et leur ennui.
La fin de leur calvaire sera leur mise à mort. Ils sont saisis brutalement et jetés dans un container pour y être asphyxiés, pas toujours avec le succès escompté. Nos enquêteurs ont pu en filmer certains qui, dans un dernier sursaut d’espoir, ont tenté de s’échapper… pour être rattrapés par un chien.
Depuis, One Voice a renouvelé ses enquêtes et dénoncé année après année le tragique sort des visons, inchangé, pendant que les élevages français, un à un, fermaient.